par Jean Petaux politologue
Résumé : Jusqu’à la loi de 1905 séparant l’Etat et les églises, en France, la question particulière de la laïcité est à bien des égards unique et singulière dans le roman national français. Le siècle qui précède la loi de 1905 connait de nombreuses vicissitudes sur cette question. Deux « scènes », dans le champ républicain, vont être plus précisément des lieux d’expression du débat : l’école républicaine voulue par les fondateurs de la IIIème République et les communes. Loin de s’éteindre avec l’entrée en vigueur de la loi de 1905, la « question laïque » ne va pas cesser de rebondir et de jalonner la vie politique française pendant tout le XXème siècle. C’est finalement lorsqu’elle semble enfin disparaître de l’agenda politique national, dans la dernière décennie du siècle (1994) qu’elle s’affirme avec une toute autre dimension au début des années 2000 dans le rapport que la société française connait avec ce qui constitue désormais la deuxième religion pratiquée en France : l’Islam. Absente des débats politiques en 1905, l’Islam dans sa dimension cultuelle et culturelle, interroge de nombreux aspects du fonctionnement de la société française. Ce questionnement intervient à un moment où les spécificités du modèle national (« l’exception française ») particulièrement fortes en ce qui concerne les relations entre Etat et religions ou bien pour ce qui est de l’expression du fait religieux dans la sphère publique tendent à se diluer dans une européanisation et au-delà une mondialisation aux effets et aux conséquences contradictoires pour la société française.
Jean PETAUX évoquera également son rôle, en Aquitaine, auprès des intervenants des différentes religions dans les prisons, rencontres dans lesquelles le thème de la laïcité est central.